Iveana L. Santoni { ADMIN { UC

FICHE DE PRESENTATION

CARTE D'IDENTITE

Nom : Santoni
Prénom(s) : Iveana, Leandre
Nationalité : Italienne et roumaine
Race : Vampire
Age : 478 ans , 19 ans physiquement
Emploi et/ou occupations : Le simple mot "travailler" lui hérisse le poil alors vous pensez bien qu'elle ne se laissera jamais aller à un activité aussi ... "humaine" ! Alors vous me direz, pourquoi avoir accepté la proposition de Marlow pour gérer avec elle le Bloodless Lion ? Pour elle ce n'est absolument pas un travail mais un réel plaisir. Ses occupations ? Rien qui ne vous regarde, simples mortels que vous êtes !

HORS-JEU

Age : 20 ans, 3 mois, 4 semaines et 5 jours m'sieur l'agent. Mais pas toute mes dents, désolée...
Personnalité sur l'avatar : Kristen Stewart <3
Votre niveau de RP :
■ ■ ■ ■ ■ Orthographe
■ ■ ■ ■ ■ Conjugaison
■ ■ ■ ■ ■ Grammaire
■ ■ ■ ■ ■ Vocabulaire
■ ■ ■ ■ ■ Nombre de lignes
■ ■ ■ ■ ■ Imagination
■ ■ ■ ■ ■ Implication dans le RP.
Où avez-vous connu le forum ? Je crois qu'il m'a abordé en boîte l'autre soir mais je ne jure de rien, j'avais un peu trop bu pour réellement me souvenir de cette soirée...
Commentaires : Que dire de plus ? Ben que Zach c'est le meilleur et que sans lui ce forum n'aurait probablement pas vu le jour. Je t'aimeuuuh ! Une lechouille pour la peine tiens Rolling Eyes

« Say goodbye,
As we dance with the devil tonight
Don't you dare look at him in the eye
As we dance with the devil tonight

Trembling, crawling across my skin
Feeding your cold, dead eyes
Stealing the life of mine »

Découvrez Breaking Benjamin!

Pourquoi fallait-il que le froid soit aussi mordant ? Pourquoi s’insinuait-il ainsi par tous les pores de sa peau, la glaçant jusqu’aux os ? Elle n’avait pas besoin de ça. Vraiment. La jeune femme errait dans les rues boueuses qui seraient d’ici quelques heures recouvertes d’une épaisse couche de givre. Ses pieds nus s’enfonçant dans la terre à mesure qu’elle avançait, manquant de s’écrouler à chaque pas. Son corps, affaibli par la faim et le froid ne semblait plus pouvoir remplir ses fonctions pourtant vitales. D’habitude elle s’arrangeait pour qu’une bonne âme lui donne de quoi survivre une nuit de plus. Un morceau de pain rassis. Le reste d’un ragoût peu ragoûtant. Ou même de la nourriture destinée aux animaux. Tout lui convenait. Pourtant cette nuit personne ne semblait vouloir lui ouvrir sa porte. Probablement à cause de ce froid hivernal qui régnait. Un froid plutôt inhabituel d’ailleurs. A cette période il était rare que les températures soient aussi faibles. La nature même semblait se liguer contre la jeune Iveana.

Des voix se firent entendre à quelques pas d’elle, dans une ruelle des plus sombres et des plus malfamées. D’habitude la jeune orpheline évitait ce genre d’endroit, elle fuyait le danger comme la peste, elle n’avait pas besoin de soucis en plus. Mais ce soir rien ne se passait comme d’habitude justement, et elle avait besoin de manger, de trouver un peu de chaleur. Sinon elle en mourrait elle le savait. S’approchant à pas timides de la source de vacarme et de lumière elle longea sans un bruit le mur froid de la taverne pour se retrouver dans une minuscule impasse. Une simple porte en bois, menant sans doute dans l’arrière boutique du tripot. Elle trouverait peut-être de quoi manger dans les poubelles. Après tout elle savait que certains jetaient les restes sans même s’en soucier. Se traînant jusqu’au monticule que formait les déchets elle tentant de passer outre l’odeur pestilentielle qui s’en dégageait et commença à fourrager dans le tas, le cœur au bord des lèvres.

Tu vois ce que je vois Orson ?
Mmmmh de la chair toute fraîche et sans défense qui plus est !
Qu’est-ce que tu cherches gamine ? Si c’est un peu d’adrénaline, arrête de fureter on va t’en offrir ! Et gratuitement en plus !

Iveana s’était retournée brusquement, manquant de s’écrouler dans le tas d’ordure. Son regard s’était agrandit sous la terreur. Décidemment, le destin ou quoique ce soit avait décidé que ce ne serait pas sa journée. Elle fixait les deux loubards éméchés qui se tenaient face à elle et envisagea les options qui s’offraient à elle. Elle pouvait crier, mais elle doutait d’en être capable, sous la terreur sa voix avait plutôt tendance à s’éteindre brusquement. Elle pouvait aussi déguerpir en vitesse mais malheureusement aucune issue ne se trouvait à proximité. Et puis elle doutait que ses jambes ne puissent la porter assez vite et assez loin pour lui éviter des représailles. Alors que son cerveau semblait tourner à plein régime elle vit les deux hommes se rapprocher d’elle. Tanguant sans doute à cause de tout l’alcool ingéré, les deux hommes n’en étaient pas moins menaçants et la jeune femme compris bien vite qu’elle n’allait pas pouvoir y échapper. Après tout ce n’était pas comme si elle allait regretter sa vie, ni même comme si elle allait manquer à quelqu’un. Peut-être à ce vieux barde qui lui donnait quelques sous parfois, et encore… Elle décida donc de s’abandonner, là, dans cette ruelle sombre et répugnante. Elle détacha aisément son esprit de son corps, elle l’avait fait maintes et maintes fois auparavant quand le quotidien lui semblait trop lourd à porter. Fermant les yeux elle ne sentit même pas le premier coup que lui porta l’un des hommes. Elle n’entendit que le craquement sourd de son nez se brisant sous le poing qui s’abattit sur son visage. Puis ce fut le trou noir. Déjà affaiblie elle ne resta pas bien longtemps consciente. Ce fut la première fois qu’elle remercia le ciel de ne pas avoir trouvé de quoi se nourrir… Ainsi elle pourrait s’éteindre rapidement et éviter des douleurs atroces et inutiles.

La suite des événements ne lui revint par flash que quelques semaines voire mois plus tard. Ce brusque froid glacial qui l’envahi alors qu’elle se sentait sombrer. Un froid différent que celui de la nuit tombante. Puis des bras, puissants, qui la soulevèrent du sol avec une facilité déconcertante. Elle ne trouva la force d’ouvrir les yeux que pour apercevoir une fraction de seconde le visage de son « sauveur » ou tout du moins est-ce ce qu’elle pensa sur le coup. Le visage blafard, le regard dur, il semblait en proie à des sentiments contradictoire. Elle eut l’impression de rester une éternité là, dans ces bras, dans cette ruelle débarrassée de ces agresseurs.

Le flash suivant la situait dans une immense pièce à la lumière tamisée et à la chaleur douce et réconfortante. Des voix chuchotant. Du mouvement. De l’agitation. Un claquement de porte et le calme absolu. Puis des bribes de conversation.

- Tarlach, que fait cette humaine dans notre repère ? Où as-tu donc la tête ?
- Je… Je l’ai trouvé dans une ruelle, deux hommes entrain de l’agresser. Elle allait rendre son dernier souffle. Je ne comprends pas ce qui s’est passé. C’était comme si on m’obligeait à la porter jusqu’à toi…
- Sortez ! Tous !

Sentant le lit s’enfoncer sous le poids de la personne qui vint s’asseoir à son côté Iveana tenta d’ouvrir les yeux. Sans succès. Une main glacée effleura sa joue tuméfiée. Bizarrement ce contact lui procura un sentiment de bien être intense. Elle ne savait ni où elle se trouvait, ni qui étaient ces gens. Elle ne savait encore moins ce qu’ils comptaient faire d’elle. Et pourquoi cet homme l’avait-il désignée comme « humaine » ? La peur s’engouffra à nouveau dans ses veines, lui glaçant le sang et faisant de nouveau battre son cœur à la chamade. Ouvrant les yeux avec effort elle tenta de se relever avant de retomber brutalement sur le matelas.

Faites de moi ce que vous voulez. Je n’ai personne de toute façon. Rien ne peut-être pire que mon enfer personnel…

Elle ne sut jamais si elle l’imagina ou non mais il lui sembla voir un éclat briller dans les yeux froids de l’homme qui s’était penché vers elle. Une fraction de seconde plus tard, avant même qu’elle ait eu le temps de comprendre, il fondit sur sa gorge. La douleur fut si vive qu’elle laisse échapper un cri à en déchirer les tympans de tous les villageois. Elle ne comprenait pas ce qui lui arrivait. Bien sûr elle avait entendu toutes ces légendes que l’on racontait sur ces créatures sans vie, revenues d’entre les morts, ces buveurs de sang. Mais elle avait toujours pensé que c’étaient des histoires pour faire peur aux enfants. Alors que faisait cet homme ? Pourquoi ses dents étaient-elles enfoncées dans sa chair ? Et quelle était cette chaleur qui peut à peu l’envahissait ? Une chaleur atroce, la brûlant littéralement de l’intérieur. Elle sentit son pouls s’accélérer à mesure que son corps luttait contre cette nouvelle agression. Elle sentit son cœur s’emballer. Frappant contre sa poitrine à lui en arracher de nouvelles plaintes de douleur. Il lui sembla qu’il allait exploser, ses battements se faisant de plus en plus rythmés, de plus en plus puissant. Puis plus rien. Il s’arrêta dans sa course effrénée. Stoppa net. Un froid saisissant coula alors dans ses veines, s’infiltrant dans tous ses organes, dans la moindre parcelle de son corps. Elle lutta, durant ce qui lui sembla être des heures, les plus longues de sa vie de mortelle. Et enfin elle lâcha prise. Epuisée. Elle sombra.

« Son teint est pâle et chaud ; la brune enchanteresse
A dans le cou des airs noblement maniérés ;
Grande et svelte en marchant comme une chasseresse,
Son sourire est tranquille et ses yeux assurés. »

[C. BAUDELAIRE]

« Sans cesse à mes côtés s’agite le Démon ;
Il nage autour de moi comme un air impalpable.
Je l’avale et le sens qui brûle mon poumon,
Et l’emplit d’un désir éternel et coupable. »