Phobia - Fly over me evil angel.
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 Regarde ce que tu as fait.

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Andreï Selivan
ADMIN | Obey your Master !
Andreï Selivan


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Bloody Tales
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MessageSujet: Regarde ce que tu as fait.   Regarde ce que tu as fait. Icon_minitime1Dim 2 Nov - 1:55

    A la manière dont l'homme marchait, on aurait pu croire que tout ici lui appartenait, la rue, les maisons, mais aussi les habitants des lieux. Son pas était si confiant et sa posture si droite qu'on aurait dit un homme issus de la haute société perdu dans le quartier pauvre de la ville, ses vêtements démodés ne pouvait que conforter l'observateur de cette scène dans l'idée qu'il se faisait de cet homme aux cheveux si blond qu'ils en paraissaient blanc. Attrapant toutes les lumières sur son passage il semblait à peine réel. Sa peau était si fine qu'elle ne dissimulait que difficilement les réseaux de veines violacées qui couraient sous elle, son regard si clair et pourtant si sombre qu'il glaçait d'horreur tous ceux sur qui il se posait, son pas si léger qu'il ne produisait pas le moindre bruit. Sa beauté étrange en devenait presque agressive en ces lieux grotesque ou les prostituées aguichaient le client en rivalisant de vulgarité et ou les junkies vomissaient, affalés contre un mur ou dans un caniveau. Le pire quartier de Cheyenne, le repère de tout ce que la société fait de pire, de ce qu'elle ne peut plus intégrer.
    Les prostituées étaient souvent malade, les droguées avaient cet arrière-goût acre des plus désagréables. Il lui fallait quelqu'un en bonne santé, un homme ou une femme à la beauté fragile. Une adolescente ! Oui, une adolescente ferait un plus beau cadeau et avec un peu de chance elle aurait encore ce fabuleux goût de l'enfance. C'était elle qu'il cherchait ce soir-là, elle et seulement elle. Il savait exactement où la trouver sa princesse.

    Poussant lentement la porte d'un entrepôt désaffecté, il se fendit d'un sourire gourmand. Devant lui des jeunes se vautraient dans la luxure, prenaient toute sorte de drogues et buvaient comme si leur misérable vie en dépendait. La police avait souvent fait des descente dans cet endroit crasseux, mais les jeunes y revenaient toujours comme s'ils n'avaient nulle-part d'autre ou aller. Lui, connaissait les lieux pour y être venu quelquefois, la faim l'ayant poussé à mordre des proies qui ne se débattaient même pas. Il n'aimait pas cet entrepôt, ces gamins à moitié mort, il aimait voir ses proies se débattre entre ses mains, lutter pour leur vie à en faire exploser leurs coeurs. Il aimait chasser. Ses yeux passaient sur tous les adolescents présents, à la recherche de celle qui ferait un beau cadeau, celle dont le regard resterait gravé dans l'esprit de l'urgentiste qui tentera de la sauver. Il était entré deux minutes plus tôt, mais déjà des mains avides se pressait contre son corps froid, tentait d'éveiller en lui un désir qu'il n'était plus capable d'éprouver, pas pour des proies potentielles. Il ne les arrêta pas, même quand celles-ci eurent l'audace de s'aventurer sous sa chemise, et pour cause, il l'avait trouvée.

    Pressant ses bras contre sa poitrine, elle se tenait dans la lumière vacillante des néons de l'entrepôt. Ses grand yeux bleus étaient maquillés de noir, d'une façon vulgaire, mais ils renfermaient cette lueur de vie si appétissant, cette lumière qui faisait défaut à tous les autres gamins présent ce soir-là. Il s'avança vers elle et lorsqu'il lui fit face il fut submergé par la beauté de cette jeune femme à peine pubère, mais qui semblait porter le poids du monde sur ses maigres épaules et sans que personne ne s'en aperçoive, il avait posé une main ferme sur sa bouche pour l'entraîner à l'extérieur, là où ses cris n'alerteraient personne. Elle se débattit, elle le frappa de toutes ses forces, elle hurla aussi, beaucoup, mais personne ne l'entendit, les entrepôts désaffectés aux alentours n'étaient habités que par les rats et quelques sans-abris qui ne viendrait sûrement pas la sauver au péril de leurs propres vies.

    Dans ses bras, elle ressemblait à une poupée de chiffons, bras et jambes pendantes, pourtant elle ne le quittait pas des yeux, comme si elle tentait d'imprimer le visage de son agresseur dans sa mémoire pour toujours. Il la déposa à terre à un endroit où il était sur qu'elle serait trouvée, la gamine se vidait doucement de son sang qu'Andreï n'avait pas prit la peine de boire jusqu'au bout, il voulait qu'elle arrive à l'hôpital en vie, juste assez pour mourir sous les yeux de son médecin, sous les yeux de cette petite blonde qui l'amusait tant. Il déchira le chemisier de l'adolescente et sur sa poitrine, il écrivit, à l'aide d'un gros feutre bavant trouvé dans les affaires de sa victime :

    Citation :
    Regarde la Princesse mourir, dans le sang et les cris.
    Regarde ce que tu as fait Q.





[HRP : T'en fais pas pour la longueur, beaucoup de blabla pour pas grand chose en fait, c'était principalement pour introduire le sujet. Tu peux faire plus court si tu veux ^_^]


Dernière édition par Andreï Selivan le Dim 2 Nov - 20:16, édité 1 fois
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Quinn Forkson

Quinn Forkson


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Bloody Tales
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Ambitions: Assouvir ma curiosité ?

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MessageSujet: Re: Regarde ce que tu as fait.   Regarde ce que tu as fait. Icon_minitime1Dim 2 Nov - 19:53


    La pluie de la veille a fragilisé le sol. Ma chute n'en fut que plus belle. Mes doigts s'enfoncèrent opiniâtrement dans la boue, les cailloux qui s'y trouvaient semblaient se plaire à m'entailler la peau, lacérant avec violence la paume de ma main déjà meurtrie. La sueur ruisselait sur mon visage, me brûlant les yeux alors que je jetai un énième regard derrière moi, le souffle haletant, mon cœur battant la chamade. Je transpirais la peur, tout en moi n'était guidé que par une panique incommensurable. Mes pensées me hurlaient inexorablement de fuir, plus vite, plus loin, jusqu'à ce que mes jambes ne puissent plus me porter.

    Instinctivement, je trouvai la force de me relever, force que je croyais avoir perdu lors de la dernière chute. Il est curieux de voir comme l'esprit peut battre le corps, lorsque celui ci n'était plus capable, quand chaque fibre de chaque muscle le fait atrocement souffrir. Dans ces moments, c'est l'instinct qui prend le dessus, et nous oblige à nous relever, même au seuil de la mort, jusqu'à ce que tout espoir ait définitivement disparu. Je repris ma course infernale, mes prunelles azures scrutant l'interminable rangée d'arbres qui m'entouraient. Le ciel n'avait pas sa place dans ce balais immuable de végétation, où seul le chapeau verdoyant des chênes et des bouleaux avait réussi à s'imposer. L'obscurité m'obligeait sans cesse à scruter le sol, cherchant les racines traitresses qui participeraient à ma mort sans un soupçon de remord.

    Mais je ne vis pas celle qui me fit trébucher, une nouvelle fois, encombrant le vermeil de mes cheveux de feuilles couleurs d'automne. Un regard par dessus mon épaule, et je les vis, eux, ses grands yeux brillants, luisant dans la pénombre d'un cauchemar sans pareil. La peur me lacérait mes veines, tandis que le sang me tambourinait les tempes jusqu'à y insinuer une douleur vile et sournoise. Un gémissement presque animal accompagna l'effort titanesque qu'accomplirent mes jambes pour me dresser une nouvelle fois vers la vie, pour m'obliger à poursuivre ce fil d'Ariane, ce minuscule point lumineux qui annonçait l'entrée de Cheyenne, ma rédemption.

    Comment pouvait il aller aussi vite ? Déjà, il se tenait devant moi, un sourire de dément au bord des lèvres, ivre de plaisir. Je bifurquai aussitôt, consciente que si je n'atteignais pas les habitations, ma fuite n'aurait servi qu'à retarder son repas et l'amuser un peu. Tout en continuant à courir, je regardai derrière moi, détaillant l'obscurité à la recherche de sa présence. Rien. Aussitôt, je tournai la tête, allant de l'avant, un peu plus confiante lorsque je crus percuter un mur de glace. Mon arcade laissa s'échapper une rivière de rubis, alors que sur ma lèvre se dessinait déjà une crevasse béante et sanguinolentes. Allongée sur le dos, ma chute avait été brutale et la tête venait de heurter une large pierre. J'eus beaucoup de peine à me relever, même partiellement. Ainsi assise, je pus constater avec horreur que l'obstacle que j'avais percuté n'avait rien d'un mur de glace... C'était lui, encore et toujours emprunt de cet air satisfait et suffisant, ses traits flous et obscures que je ne pouvais détailler.

    Il s'accroupit, posa sa main marmoréenne sur ma joue et me chuchota que tout était fini. La panique que ce geste éveilla en moi fut sans pareil. C'est alors que la froideur de ses canines transperça mon cou, m'arrachant un hurlement de souffrance incommensurable...


    « Ah ! »

    Le souffle haletant, les mains tremblantes, une silhouette fine se redressa dans l'imposant lit à baldaquins qui siégeait dans la chambre, son cœur battant à tout rompre dans sa poitrine. Un cauchemar, encore un. Une nuit telle que celle ci était devenue habituelle, une sorte de sordide routine. Cela n'empêchait pourtant pas la sueur de lentement couler sur ses tempes, allant jusqu'à lui brûler les yeux. Elle était littéralement paniquée, et elle mit d'interminables minutes avant d'enfin réussir à limiter les frissons qui couraient impétueusement le long de son dos. D'un bond, elle s'extirpa des draps, prenant le chemin de la salle de bain d'un pas mal assuré. Une boule de poils immaculés la suivit de prés avant de sauter sur le lavabo où la jeune femme tentait de reprendre ses esprits. Du bout de son nez froid, il caressa la joue de Quinn, lui arrachant un tendre sourire. L'eau semblait creuser des sillons sur la peau hâlée du médecin, redessinant ses traits à la manière d'un artiste. Ses grands yeux en amande étaient baignés d'un voile sombre contrastant terriblement avec leur turquoise habituel. Elle semblait en proie aux pires démons, frêle et fragile. Par moment, elle avait la désagréable impression d'être une marionnette, simple pantin de bois se débattant malgré la force indomptable qui tenait les ficelles. Elle se sentait inexorablement impuissante face au jeu obscure qui se déroulait sous ses yeux et dont elle ne connaissait pas les règles. Elle voulait comprendre, éperdue par son désir insatiable d'assouvir sa curiosité.

    La matinée fut étonnement calme, à l'image de l'après midi qui lui succéda. L'hôpital, après les tumultes de la veille, ressemblait à un champ de bataille au lendemain de l'affrontement, baigné par un silence morbide et une odeur âcre et métallique de sang que les désinfectants n'avaient pas encore fait disparaitre. Les stigmates du carambolage étaient encore présents et l'acharnement des infirmières pour les effacer restait vain. Il leur faudrait plusieurs jours avant de venir à bout du capharnaüm auquel était réduit les urgences de l'hôpital. Le calme après la tempête en quelques sortes... Quinn semblait apprécier ces instants de calme éphémères, trouvant ainsi le temps de rattraper le sommeil perdu de ses nuits agitées.

    Fuyant la maigre agitation du service de chirurgie, elle rejoignit d'un pas lent la salle de garde des résidents avant de s'allonger sur l'un des lits superposés dans l'espoir de recouvrer l'énergie dont elle faisait d'ordinaire preuve. D'ailleurs, son état inquiétait ses plus proches amis, habitués à la voir vagabonder dans les couloirs à la recherche d'un patient, quoiqu'il arrive. Sa fatigue persistante avait suscité les questions et protestations des autres résidents qui partageaient son travail, désireux de retrouver la jeune femme au tempérament électrique qui savait emplir l'atmosphère de sa joie perpétuelle. Seulement, le manque de sommeil commençait à peser sur le petit gabarit de Quinn allant jusqu'à lui creuser les joues et insinuant en elle une anxiété grandissante. Elle se laissa alors emportée dans les bras de Morphée, enfouissant son visage dans l'oreiller au tissu agressif.

    « Quinn... »

    « Casey ? C'est toi ? »

    « J'ai quelque chose pour toi... »


    La jeune femme se releva d'un bond, menaçant son front d'emboutir le lit de l'étage supérieur. Le souffle court, elle tenta de chasser de son esprit le corps inanimé que lui avait insufflé son cauchemar. Ses songes lui avaient offert une hallucination des plus troublantes et le carmin qui maculait la scène semblait avoir pénétré ses grands yeux en amande qu'elle se mit à frotter dans l'espoir d'effacer cette vision d'horreur. Mais une voix la ramena brutalement à la réalité. Jake, l'un de ses internes, la détailla d'un regard curieux et réprobateur.

    « Docteur Forkson ? Est ce que ça va ? J'ai quelque chose pour vous. Une adolescente est en route pour les urgences, l'ambulance n'est plus qu'à quelques minutes, elle a perdu beaucoup de sang et... »

    Elle lui coupa soudain la parole, retrouvant une lucidité professionnelle littéralement déroutante. Elle plongea alors son regard inquiet dans celui de son interne tout en poursuivant ce qu'elle pensait être la suite de son bilan.

    « Et a une lésion importante au niveau de la carotide ? »

    « Euh... Oui... Oui c'est exact. Comment est ce que vous... ? » La questionna t il alors, hébété.

    « Aucune importance. » le coupa t elle sèchement.

    Elle quitta la pièce d'un pas vif après avoir mis son beeper à sa ceinture, sur ses talons, Jake trottinait pour réussir à la suivre. D'une voix brutale et autoritaire qu'on ne lui connaissait pas, elle ordonna qu'on prépare un bloc et de poche de chaque groupe sanguin. Elle réunit ses internes et toutes les infirmières qu'elle put trouver afin d'anticiper l'arrivée de l'ambulance. Sur le pied de guerre, l'équipe médicale resta silencieuse, observant d'un œil inquisiteur la jeune femme aux allures de général. La sirène de l'engin arracha l'hôpital de sa somnolence et il ne fallut que quelques secondes au cortège funèbre pour traverser les urgences jusqu'à bloc opératoire. L'acharnement dont fit preuve Quinn en désorienta plus d'un, mais aucun d'entre eux ne s'avisa de contester ses directives. Jamais auparavant la résidente n'avait usé de son statut pour se faire obéir, sa légitimité, elle la devait entièrement à sa force de caractère et à ses décisions judicieuse sur le terrain. Mais en l'espèce, c'était différent. Elle n'avait pas le choix, il fallait qu'elle s'en sorte. Elle devait savoir, elle devait comprendre...

    « Docteur Forkson... C'est fini...
    Heure de la mort : 0h32
    »

    A genoux sur la table d'opération, Quinn tentait de faire repartir le cœur de la malheureuse depuis plusieurs minutes, en vain. Tous savaient pertinemment qu'il ne repartirait pas, ils le savaient depuis longtemps... La jeune femme étouffa un juron avant de reprendre son massage, priant l'organe de repartir. Mais rien n'y fit. De longues larmes roulèrent sur ses joues lorsqu'elle stoppa enfin ses efforts inutiles. Emily, l'une des infirmières, la prit dans ses bras, tentant de calmer ses sanglots. Elle aussi avait remarqué ces corps exsangues qui s'accumulaient à la morgue, mais préférait ne pas y prêter attention ou croire à un tueur en série.

    La salle d'opération se vida, tous avaient fini leur service. Seule Quinn n'avait pas voulu quitter le corps inerte de la jeune femme et resta assise, à même le sol, adossée au mur d'un blanc nacré. Soudain, son portable vibra dans sa poche, l'arrachant violemment à ses pensées. Elle ne prit pas la peine d'y répondre mais se releva, pousser par un curieux pré sentiment.

    Du bout du pouce, elle caressa la joue livide de la malheureuse. Quel âge pouvait elle bien avoir ? 16 ? 17 ans ? Quinn s'attarda à ôter les cheveux qui parcouraient son visage, tentant de lui rendre sa beauté perdue dans un élan de culpabilité, celui de ne pas avoir réussi à la sauver du dessein de faucheuse. Son regard s'égara dans son cou, d'où elle ôta les compresses devenues inutiles. Comme d'habitude, les stigmates de l'agression semblaient se moquer d'elle, la pointant du doigt en se tordant de rire. C'est alors que ses prunelles furent inexorablement attirées par une tâche sombre sur sa poitrine. Elle dégagea les lambeaux de son chemisier, sûrement malmené par les ambulanciers.

    Son cœur eut un raté.

    Son cerveau sembla tout à coup fonctionner plus vite qu'il ne le pouvait, étreint d'un étau de frayeur sans limite. Le souffle coupé, Quinn recula brutalement jusqu'à heurter le mur derrière elle. Plus rien n'avait de sens pour elle, plus rien ne pouvait la rattraper de ce gouffre de folie dans lequel elle sombrait inéluctablement. Ses doigts laissèrent s'échapper son portable qui se brisa sur le carrelage entaché de vermeil. D'un coup d'un seul, elle prit la fuite, courant à travers les couloirs avec la force d'une condamnée, dévalant les escaliers à s'en rompre les poumons. Elle déchira violemment sa blouse et se débarrassa négligemment de ses gants avant de s'engouffrer dans la ruelle qui bordait l'hôpital. Elle ne s'arrêta de courir que l'odeur du sang assez loin de son esprit pour ne plus la hanter. Ses jambes finirent enfin par l'abandonner et elle dut se laisser glisser contre le mur d'une venelle sinueuse. Enfouissant son visage entre ses genoux, elle laissa libre court à son désarroi et inonda le sol crasseux des larmes de son remord.


    [J'ai trouvé l'inspiration Razz]
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